Crédit photo : @gingerdope |
Vu à l'Olympic le 27/01/23 :
Lande Hekt (indie-rock, Bristol, UK) : chanteuse des Muncie Girls (punk-rock) et également artiste en solo depuis 2019. 3 albums solos au compteur, dont le dernier de très bonne facture (lire plus bas) : House Without a View (Prize Sunflower Records, 2022).
Une prestation très solide seule en scène, toute de noire vêtue avec sa Fender
électrique. Mélodies accrocheuses, jeu propre, lyrics très personnels : une artiste made in Bristol qui donne de sa personne, indéniablement, dans
la meilleure tradition indie pop 80's de sa ville d'adoption (années Sarah Records). A titre personnel, très admiratif de sa capacité à capter l'auditoire avec sa simple voix et sa guitare, sans perdre grand-chose de la richesse mélodique de l'album. Une vraie mise à nu, et réussie, ce qui en rock n'est pas si fréquent. Chapeau.
En vidéo ci-dessous : la chanson titre de son dernier album ("House Without a View"), avec une petite montée vocale de grande qualité.
Ci-dessous, l’album
complet House Without a View : un opus qui passe très bien le cap
des écoutes multiples (j’ai testé), situé dans un univers pop-rock familier
mais bien travaillé, quelque part entre les Cranberries, les Smiths et quelques
groupes d’indie-rock anglais plus confidentiels comme les Popguns ou les
Sundays, petit groupe culte des 90’s et influence revendiquée avec qui on peut trouver certaines
ressemblances vocales ou mélodiques (écouter "Here's Where the Story
Ends" par exemple). Références complètes ICI (interview avec Guitar.com).
Côté textes, Lande Hekt joue la transparence. « I feel the ground shaking, coming up from underneath, annonce-t-elle notamment dans Ground Breaking, I feel like I'm changing, when I'm not sure what it means ». 11 titres en forme de journal intime qui racontent sans emphase ni détours l’histoire d’une jeune femme gay un peu anxieuse pas si sûre de savoir comment vivre cela d’un coup d’un seul, mais essayant tant bien que mal, que cela passe par une nouvelle coupe de cheveux ("Cut My Hair") ou un premier amour ("First Girlfriend"). L’idée fait son chemin.
Mention spéciale pour les harmonies vocales tout au long de l’album, qui se marient particulièrement bien avec les petits accords jangle-pops sautillants faisant le sel de toutes ces compositions : "Half with You" en est un bel exemple dès l’entame, avec sa très belle montée en gamme en refrain (ah ah ah ah, ah ah ah ah…), ou la chanson-titre (live ci-dessus). C’est clair et enrobant, et pourtant légèrement rugueux, comme une un bon verre de vin chaud.
Écouter l'album complet sur Bandcamp
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