Crédit photo : Danpier / Télérama |
(Suite des archives)
Vue à l’Olympia le 30/11/2022 : Flora Fischbach, dite
Fishbach, pour le show de sa vie couronnant la tournée de sa vie (ce sont ses mots). Orgie de lumières et de synthés
en mode messe new age, pop attitude et présence électrisante au rendez-vous pour la
meilleure représentante de la new wave française. Présence sur scène du chanteur Voyou pour une charmante interprétation à deux du prémonitoire "Quitter la ville" (cf. plus bas pour le pourquoi de la prémonition).
Ci-dessous, un extrait de la performance sur le tubesque "Un autre que moi", dont les premières notes ont donné lieu à un petit
mouvement de foule. Vidéo d'une qualité discutable.
Un autre petit aperçu du délire visuel et sonore ("Masque d'or")
Ancienne chanteuse d’un groupe de punk-rock à Reims, éphémère guide-conférencière au château de Vincennes, Fishbach a pris d’assaut la scène musicale française en 2017 avec un premier album synth-pop à souhait (A ta merci), rempli de boucles pop vintage et de refrains imparables (« J'attendrai mille ans mon garçon / Je fais la guerre, j'ai mes raisons »), mais aussi d’un certain talent pour transcender des sujets vus et revus via rimes cryptiques et épaisses nappes de synthé (cf. "Un beau langage"). Récidive l’an passé avec le toujours mystique Avec les yeux.
Ardennaise d’origine, montée il y a quelques années à Paris pour
profiter de ses mondanités et de ses soirées débridées (une vie « de patachon » confesse-t-elle), elle est depuis revenue vivre sur les rives de la Meuse à
quelques encablures de Charleville-Mézières, ce qui fait d’elle la seule
résidente ardennaise du top 50, et sans doute la plus grande figure locale
après Charles Rimbaud. De sa fenêtre elle aperçoit la forêt.
C’est dans ce cadre vert et rêveur propice aux longues promenades solitaires qu’elle écrit et compose donc désormais, à l’abri des réseaux sociaux et de ses injonctions débilitantes car, comme elle l’expliquait dans un entretien à Numéro l'an passé (à retrouver ICI) :
« Sur Google, on met même des notes à des forêts et des cimetières. Je ne vais pas éviter d’enterrer ma grand-mère dans un cimetière parce qu’il a deux étoiles. »
Cela étant dit, vous pouvez apprécier toutes les beautés de la nature ardennaise dans le clip de "Téléportation" ci-dessous - ses brumes au petit matin, ses rochers, ses conifères muets et élancés - ainsi qu'un petit riff de guitare strident tout droit sorti d'un hit de glam-rock des années 80. Sponsorisé par l'Agence de développement touristique des Ardennes.
Tout cela provient de Google.
Clip de "Un autre que moi", extrait de A ta merci (2017)
"Téléportation", extrait de Avec les yeux (2022)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire