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samedi 18 mars 2023

LIVE: Pixies à l'Olympia, le dernier dinosaure vous salue bien


Le mythique groupe de Boston était dans la capitale en ce milieu de semaine. S'il n'a plus rien à prouver, il brille plus que jamais quand il se penche sur son répertoire inégalable.

Pixies à l'Olympia, voilà une affiche diablement sexy. L'un des plus grands groupes de rock de tous les temps dans une salle mythique et devant les caméras d'Arte, c'était ce jeudi soir à Paris et ça ressemblait fortement à un Clasico Barça-Real. D'ailleurs, la bande à Franck Black n'a pas lésiné sur les classiques, tout au long d'un concert qui a ressemblé fort à un menu maxi Best of. Elle a en effet pioché allègrement dans les deux albums étalons des Bostoniens, Come on Pilgrim/Surfer Rosa et Doolittle, pour faire vibrer un public un peu trop porté sur le smartphone - le mal de notre époque. Le plus ancien dans la première partie du concert, le second à la fin. Entre-temps, Pixies s'est concentré sur son dernier ouvrage Doggerel, avec quelques incursions du côté de Trompe Le Monde (Ah Head On... cette reprise diabolique du morceau de Jesus and Mary Chain!), Head Carrier ou Beneath the Eyrie.

Avec Jesus and Mary Chain justement, Pixies fait partie des derniers dinosaures de sa génération à être en activité. Mais à la différence du groupe écossais, les Américains continuent d'être (très) productifs en termes d'albums. Evidemment, on ne va pas se mentir, la différence entre les anciens et les nouveaux morceaux se fait entendre encore plus en live. Comment reproduire aujourd'hui la mélodie hallucinante, sur un fil, de Monkey gone to heaven? Comment égaler la grandeur pop et déglinguée de Here comes your man? Comment faire mieux que Wave of mutilation - que le groupe a joué en début, en version classique, et à la fin du concert, en mode ralenti jeudi soir? La réponse est simple: on ne peut pas.

Partant de ce constat, on peut comprendre le désintérêt que peut susciter la seconde vie du gang de Boston (après le départ de Kim Deal, tout le monde avait compris). Néanmoins, le concert de l'Olympia démontre que Pixies reste plus que digne dans ses nouvelles compositions. Et pouvoir piocher dans un répertoire incomparable comme le sien est un luxe qui ne se refuse pas. Surtout quand il est joué par des musiciens toujours en forme. Franck Black reste un chanteur fantastique, toujours capable de pousser sa voix sur ses chansons les plus anciennes - sur Caribou, il est démoniaque. Joey Santiago, lui, demeure un guitariste de folie. 

On se souvient que le leader avait affirmé un jour qu'il était prêt à mettre à disposition son groupe pour être le backing band de David Bowie (on vous rappelle quand même que ce blog est dédié plus particulièrement au génie des seventies). Ce dernier avait d'ailleurs repris le superbe Cactus sur son Heathen. Pixies n'a pas manqué de le jouer jeudi soir. On ne se lasse jamais des classiques.

Le concert est disponible sur le site d'ARTE, et ci-dessous :



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