Quelques mois à peine après Fire doesn't grow on trees, Anton Newcombe, le cerveau fou du BJM, remet le couvert avec un nouvel album bravache et fringant, The future is your past. Qu'il continue comme ça pendant un demi-siècle, ça nous dérange pas, loin de là.
Brian Jonestown Massacre. Trois mots qui nous renvoient à la période faste du rock indé US des années 1990 et qui, trente ans plus tard, continuent d'inonder la planète rock de disques conçus sans compromis, sans se retourner. Le passé et le futur, justement, on les retrouve dans le titre (ironique?) du nouvel album du groupe d'Anton Newcombe, qui sort quelques mois à peine après le (déjà) très réussi Fire doesn't grow on trees. On vous le dit tout de suite, ces albums, on a arrêté de les compter. En ce qui concerne ces deux dernières galettes, elles sont souvent présentées comme un retour aux sources - mais toujours avec un personnel changeant - par la presse spécialisée. Alors, uniquement passéiste, l'ami Newcombe? Si on se fie à toutes ses collaborations du moment (L’Épée, Liminanas...) et à sa productivité intacte, ce serait se tromper grandement.
Alors oui, dès les premières notes de Do rainbows have ends?, on renoue immédiatement avec ce son de guitare psychédélique si caractéristique. Avec Cross eyed gods ou As the carousel swings, aussi. C'est grave, docteur ? Eh bien, non ! Car Anton Newcombe reste le maître des intros et des constructions de chansons alambiquées qui font mouche. Bref, du psychédélisme. Il est vrai qu'à certains moments, on peut penser aussi à Straight up and down, le formidable générique de la non moins fantastique série Boardwalk empire produite entre autres par Martin Scorsese et tiré du non moins splendide Take it from the man (on va pas se le cacher, ce dernier album est notre petit préféré de toute la discographie du BJM).
Eh oui, les chansons de Newcombe sont la bande originale idéale des séries décadentes et on les poserait même bien dans des westerns, ça nous irait aussi très bien.
Quoi qu'il en soit, on peut l'affirmer de manière claire : Anton Newcombe sait toujours nous faire kiffer et ce n'est pas le tubesque All the feels qui nous fera dire le contraire. On y goûte une fois de plus sa voix - cette chose caverneuse et bondissante, marque de fabrique de tout bon BJM. Nouvel extrait à la clé, nouvelle preuve s'il est :
Et puis on les voit venir, ceux qui brandissent les pancartes: "Il fait le même chose que dans les années 1990", "C'est toujours la même chose", "Il n'y a aucune surprise"... Nous ne sommes pas de ceux-là. Ni de près ni de loin car franchement, soyons sérieux, après trente ans de carrière, parvenir à trousser une musique toujours aussi endiablée et brillante situe bien où se trouve le bonhomme sur l'échelle du rock. C'est-à-dire bien au chaud, tout en haut. Y a-t-il quelqu'un aujourd'hui pour l'en faire descendre ou, au moins, se mettre à sa hauteur ? (on me souffle New Order, mais je feins de ne pas entendre)
Oh et puis tiens, tant qu'on y est, un petit dernier pour la route.... On ne va pas se priver (et c'est raccord avec la ligne éditoriale de l'endroit) :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire