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mardi 13 juin 2023

Vus en live : Lande Hekt / The Beths (13/06/23)

 

Lande Hekt in Paris, épisode 2. Après avoir foulé le plancher de l’Olympic en début d'année, l’ex-chanteuse du trio punk anglais Muncie Girls passée en solo re-franchit cette fois la Manche dans les bagages de The Beths, petite sensation indie-rock néo-zélandaise dont elle assure la première partie encore une fois seule, désespérément seule. Comme en janvier, le Brexit et l’envolée des coûts ont en effet eu raison de son groupe, qui n’aura pu l’accompagner que sur les dates anglaises de la tournée… Well done, Boris.

Petite variation cela dit : alors qu’elle avait les honneurs de la fin de soirée dans une petite salle en janvier, la voici propulsée en première partie dans une salle moyenne en juin, et théoriquement donc reléguée au second plan… Relégation très théorique : dès l’entame, et pour un set finalement assez consistant d’une dizaine de titres, Lande fait preuve d’une certaine aisance. Le début de tournée est sans doute passé par là : très à l’aise à la guitare électrique, dont elle sait manier un peu tous les registres du pop-folk aux petits solos rock plus enlevés – dans une sorte de faux unplugged qui n’est pas sans rappeler quelques glorieux ancêtres – elle surnage très largement du début de soirée… Première partie = première place finalement ? Les Beths n’ont qu’à bien se tenir.

Rayon setlist, peu de surprises : beaucoup de titres de son dernier album (House With A View, dont la superbe chanson du même nom en ouverture), le titre emblématique "Whiskey" extrait du précédent, et bien sûr son dernier single très récemment sorti, "Pottery Class". Des petits hymnes pop-rock personnels tous très efficaces, bien écrits, et largement servis par le joli timbre vocal de la Bristolienne, qui sait légèrement monter dans les aigus quand il faut, sans excès ni volonté de démonstration. Une performance solide et charmante en somme, et qui monte probablement encore d’un cran.

Prochaine étape, le Trabendo ? Le Zénith ? il ne faut rien s’interdire.


En extrait ci-dessus : "Pottery Class", son dernier single donc. Une chanson saisissante dès l’entame avec des lyrics à la fois un peu naïfs et très crus comme Lande Hekt sait en produire pas mal. Citons juste les premières strophes, admirables à mon sens.

« When did you last make a new friend without alcohol ?
It's so hard to keep a conversation going back and forth
I can't sleep most nights until the TV screen burns my eyes
I'm in the worst scene of a horror film for most of my life… »

Bonne nuit !

  

Et il y avait une seconde partie, aussi… Ne connaissant pas encore bien The Beths (c’est prévu d’y remédier), je n’épiloguerai pas, mais forcé de constater que le show valait le déplacement : punchy, ultra rythmé, pop et électrique tout à la fois, les Néo-Zélandais ont fait grand plaisir à un public qui les révère apparemment depuis un certain temps (3 albums au compteur). Ils ont quelques arguments en effet.

Pour en attester, ci-dessous l’enregistrement complet de "Knees Deep" joué en début de concert : un titre extrait de leur dernier album assez acclamé par la critique (Expert In A Dying Field), dont la très jolie chanson du même nom a aussi été jouée en fin de live... (c'est sur la chaîne Youtube). Un bon exemple de l’énergie intéressante de ce groupe me semble-t-il.

Vous noterez par ailleurs les looks assez décontractés, typiques de cette partie de l’Océanie (prévalence du surf et des looks pour journée à la plage), ainsi que la grosse tête de poisson mort gonflable en fond de scène. Je n’ai pas d’explication sur ce dernier point.

Mais c'était bien.


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